« Les Enfants vont bien »
- Charlotte Fuga
- 3 déc.
- 2 min de lecture
de Nathan Ambrosioni (2025)

Jeanne vit seule; elle est indépendante, célibataire et n’a jamais voulu d’enfants.
Le jour où sa sœur Suzanne débarque sans prévenir, accompagnée de ses deux enfants, Jeanne sent bien que quelque chose ne va pas. Elle est loin de se douter que sa propre vie s’apprête à changer drastiquement. Alors, quand elle comprend que sa sœur a disparu volontairement, et qu’aucune procédure de recherche ne peut être enclenchée, Jeanne n’a plus d’autre choix que d’accepter son sort et de s’occuper des enfants que sa sœur lui a confié.
Jeune prodige du cinéma français, à seulement 26 ans, Nathan Ambrosioni nous bouleverse à nouveau avec son quatrième long-métrage.
Un sujet très dur et malheureusement beaucoup trop vrai, celui d’une mère qui abandonne ses enfants et disparaît. Pourquoi ? Pour son bien ou pour le leur ? Et à quel prix ?
Le film traite,avec une immense délicatesse, ces questions laissées sans réponses. Il dépeint merveilleusement, avec une infinie tendresse, le choc, puis la douleur et le vide qui sont laissés face à un tel acte.
Toute la mise en scène - une lumière claire, des couleurs ternes, un rythme lent- appuie cette tension dramatique, cette atmosphère lourde, d’une infinie tristesse.
Juste, humble et vulnérable, l’interprétation de Camille Cottin renforce la dureté de cette réalité, mais elle est presque détrônée par Manoâ Varvat, dont la pureté du jeu et l’incarnation évidente d’une telle douleur nous fend le cœur.
Un film beau, mais déchirant, dont la longueur appuie ce sentiment malaisant et soulève la question de justice dans un monde devenu individualiste et simplement égoïste.
Bouleversant et troublant, on en ressort le cœur serré et les larmes aux yeux.
Sortie salle (France) : 3 décembre 2025, Studiocanal






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