« Évanouis »
- Charlotte Fuga
- 5 août
- 2 min de lecture
de Zach Cregger (Weapons, 2025)

Dans la petite ville de Maybrook, en Pennysilvanie, la même nuit, 17 enfants de la même classe sont portés disparus. 17, sauf 1. Pourquoi Alex a-t-il été épargné ? Alors que les parents s’acharnent sur leur maîtresse, Miss Justine, nécessiteux de trouver une coupable a tout ça, la police patauge.
Par où commencer. « Évanouis » est probablement parmi les films américains les plus marquants de l’année 2025. Un blockbuster qui défie tous les codes, s’appropriant la définition même de film de genre pour faire passer des messages forts et incisifs.
L’épouvante-horreur rencontre le thriller et la comédie, qui coexistent grâce à un parfait équilibre de mise en scène.
Un récit chorale aux accents politiques dans une ambiance mystérieuse et angoissante jusqu’à la toute fin, ponctué par des scènes absurdes qui apportent cette dose de dynamisme supplémentaires au récit, et une légèreté capable de séduire bien plus que les adeptes du genre horreur.
Au delà d’une mise en scène exquise et une réalisation parfaitement maîtrisée, jusqu’au moindre détail, Zach Cregger couronne son récit par des personnages qui ont tout pour devenir cultes dans nos imaginaires collectifs. Tante Gladys s’impose comme une nouvelle icône du genre, effrayante et fascinante, complètement perchée et suffisamment excentrique pour venir animer nos rêves, jusqu’à les faire virer aux cauchemars.
Un blockbuster qui revient à l’essentiel et raconte, avec la pointe de nostalgie digne d’un Steven Spielberg et la naïveté enfantine, le deuil d’une certaine innocence.
Une métaphore puissante sur le trauma intergénérationnel, l’effondrement social et la maladie mentale, face à une réalité d’une Amérique qui s’effondre, et d’un monde qui s’enfonce. Une masterclass de cinéma, une prouesse technique, un futur film de chevet pour les cinéphiles.
Sortie salle (France) : 6 août 2025, Warner Bros France






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