« Résurrection »
- Charlotte Fuga
- 15 août
- 2 min de lecture
de Bi Gan (2025)

Pour son troisième long-métrage, Bi Gan choisit de nous faire voyager dans une fresque centenaire aux accents d’expérimental, qui rend hommage au 7e art. La scène d’ouverture est mémorable et nous plonge dans ce qui semble être un film muet.
L’esthétique s’inspire de l’univers de Wong Kar Wai, tout en rappelant l’avant-gardisme de Georges Méliès, la prouesse de Louis Lumière ; et nous transporte autant qu’elle nous surprend.
Ce début mémorable pose les bases d’une intrigue recherchée et complexe, qui vient mélanger rêve et réalité. Quelque peu brumeuse, elle nous transporte, et son atmosphère onirique nous pousse à nous laisser porter, sans questionner le sens de ce voyage visuel.
Chaque partie est unique, complètement indépendante, et riche de sens et de références dissimulées faisant écho à une époque différente du cinéma.
On y retrouve des éléments de film noir, un hommage à Hitchcock, des emprunts à l’horreur et au fantastique, et la liste est longue. Tout ne peut pas être linéaire - à travers cette œuvre dantesque, Bi Gan ouvre une réflexion plus profonde sur les souvenirs générés par le cerveau humains, qui mélangent parfois vérités et mensonges, rêves et expériences sensorielles concrètes.
Tout ne peut être mentalisé, tout ne mérite pas d’être rationalisé.
Dans ce voyage, il nous perd sans jamais complètement nous perdre, nous fait flotter, comme ses personnages, entre l’espace et le temps, nous forçant à nous laisser aller à une expérience de cinéma aussi illusoire que ce propos qu’il cherche tant à mettre en lumière.
Visuellement, c’est une prouesse cinématographique, techniquement, un sans faute.
En d’autres termes, l’œuvre d’un prodige, une confirmation évidente que ce jeune cinéaste chinois n’a pas finit de nous surprendre.
Sortie salle (France) : Prochainement, Les Films du Losange






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