« Loveable »

de Lilja Ingolfsdottir (Elskling, 2025)

Maria et Sigmund vivent une passion fusionnelle, jusqu’au jour où la routine, la vie de famille, les responsabilités et le temps les rattrapent. Ils se cherchent, mais ils s’éloignent, ils s’aiment, mais ne se supportent plus. Le gouffre qui s’est créé entre eux est trop grand et Sigmund demande le divorce. Pour Maria, c’est un monde qui s’écroule, mais aussi une chance de se retrouver et d’apprendre enfin à s’aimer. 

Pour son premier long-métrage, Lilja Ingolfsdottir part d’une thématique universelle, celle du couple, pour aborder avec délicatesse et justesse le sujet de l’amour de soi, d’acceptation de soi.

Dans un monde qui, de plus en plus, prône le travail d’introspection, la thérapie et la reconnexion à soi pour atteindre l’épanouissement, « Loveable » arrive comme une bénédiction pour toutes celles qui se sont vues, où se voient, entamer le même chemin que Maria. C’est l’histoire d’une femme qui subit un choix, mais comprend qu’elle a le pouvoir de choisir, de se choisir elle. 

Le scénario est simple, la réalisation quelque peu minimaliste, mais la caméra et les silences  créent ce côté intimiste qui nous rapprochent du personnage, ne le jugent pas, tentent de le comprendre et (nous avec), de le soutenir. 

C’est simple, mais c’est beau, parfois dur, parfois lourd, mais tellement vrai. C’est une petite pepite, qui vient nous secouer et nous fait, par la force des choses, nous questionner. 

Un film plein de vulnérabilité, qui montre que de nos fragilités peut découler notre plus grande force. Un film qui m’a transportée.

Sortie salle (France) : 18 juin 2025, Jour2Fête

@lavisdecharlie