« Eleanor the Great »

de Scarlett Johansson (2025)

Eleanor a 94 ans. Veuve et juive pratiquante, elle vit à New York avec sa meilleure amie Bessie, une survivante de l'Holocauste. Le jour où Bessie disparait, elle laisse un vide qui paraît impossible à combler. Alors quand, sur un malentendu, Eleanor rejoint le cercle de parole des survivants juifs de l'Holocauste, elle s’imbrique dans le récit d’une histoire qui n’est pas la sienne, mais qui touche profondément Nina, une jeune étudiante en journalisme, qui devient vite sa nouvelle meilleure amie et compagne de Shabbat.

Grâce à « Eleanor the Great », Scarlett Johansson fait ses débuts derrière la caméra et prouve qu’elle sait tout aussi bien incarner que diriger un personnage. Elle raconte cette histoire touchante sur le deuil à travers le personnage d’Eleanor, aussi singulier que controversé. 

Le rythme lent d’un récit qui prend son temps est couplé à une caméra bienveillante qui accompagne ce portrait de femme dévouée, foncièrement bonne, mais aussi profondément seule et abandonnée. 

Un petit film qui pose la question des limites de l’honnêteté, qui nous pousse à analyser toutes les facettes d’un mensonge et nous met face au déchirement intérieur et à la douleur silencieuse de ceux qui se retrouvent seuls. Si l’intention est louable, le mensonge est-il justifié ? 

La réponse est laissée au spectateur. Une chose est certaine, Scarlett Johansson ne juge pas et nous présente un personnage attachant, attendrissant, et par moments déchirant, qui, malgré tout, gagne toute notre compassion. 

Un premier film humble et sans prétention, très humain qui pose question sur un principe moral bien plus complexe et interroge sur la place de la foi dans la vie d’une âme en peine.

Sortie salle (France) : 19 novembre 2025, Sony Pictures Releasing

@lavisdecharlie