« Chien 51 »
- Charlotte Fuga
- 14 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 déc.
de Cédric Jimenez (2025)

Dans un Paris dystopique, divisé en zones hiérarchisant les classes sociales et où le gouvernement utilise l’intelligence artificielle pour rétablir l’ordre et la justice, deux agents très différents se retrouvent à devoir enquêter sur l’assassinat du président de la République. Ils se découvrent non seulement plus de points communs que prévu, mais font surtout face à des vérités qui pourraient bien générer le chaos, dans un monde régit par une seule puissance qu’on ne peut s’autoriser à contredire.
Une science fiction à la française, « Chien 51 » est le dernier beau pari signé Cédric Jimenez, adaptation du roman de Laurent Gaudé. Encore bien loin de ce à quoi nous ont habitués les américains ou les sud-coréens, « Chien 51 » trouve néanmoins sa place comme une proposition originale qui tient la route.
On voyage dans un futur proche effrayant, un monde gouverné par une intelligence artificielle qui fait sa loi, et pose la question de notre besoin viscéral de tout contrôler tout gouverner, jusqu’à nous retrouver complètement dépassés par les monstres que l’on crée. Une belle parabole sur les limites de l’être humain et, au passage, un fort message sur les inégalités sociales, davantage creusées par ce qui équivaut à un régime totalitaire.
Rythmé, dynamique, haletant, ce thriller aux accents de science fiction est loin d’être parfait, certes, mais nous fait néanmoins passer un bon moment de cinéma. On salue l’audace de la proposition et on sourit au clin d’œil évident fait à « 1985 » de George Orwell, et toutes les grandes références du genre.
Comme quoi, certaines problématiques traversent les époques et semblent être inhérentes à la nature humaine. Rassurant ou effrayant ? Cela donne matière à réfléchir.
Sortie salle (France) : 15 octobre 2025, Studiocanal






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