« Le Roi Soleil »

de Vincent Maël Cardena (2025)

A l’aube, dans un bar-PMU de Versailles, un homme est mort. Les témoins n’ont que quelques heures avant l’arrivée des secours, pour établir leur vérité.

Alors que le récit pouvait sembler quelconque, le film se démarque grâce à sa narration totalement ludique. Sous forme de huis-clos, ce drame aux allures de thriller policier s’impose comme une belle proposition originale, au dénouement finalement imprévisible, jouant sur les répétitions et l’exploration d’une multitude de points de vue et théories, pour expliquer une simple matinée qui tourne mal. 

La réalisation est rythmée, la caméra fluide et mouvementée nous place immédiatement en témoin, et la cinématographie, définie par  une lumière sombre et aux contrastes marqués, accentue l’effet de tension et l’ambiance morbide. 

C’est précis, c’est maîtrisé, c’est tout simplement un pari réussi. Porté par une poignée d’acteurs magnétiques et stimulant, « Le Roi Soleil », à travers cette expérience de mise en scène, nous offre une belle réflexion sur le pouvoir corrupteur de l’argent, l’éthique morale et le concept de vérité, dans un monde en déclin et avare, où l’égoïsme est roi.

Sortie salle (France) : 27 août 2025, Studiocanal

@lavisdecharlie