« Alpha »
- Charlotte Fuga
- 19 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 août
de Julia Ducournau (2025)

Alpha, jeune adolescente, vit seule avec sa mère. Le jour où elle rentre d’une soirée avec un tatouage sur le bras, son monde s’effondre. Sa mère, aide soignante à l’hôpital, se retrouve à devoir gérer non seulement l’épidémie d’un virus qui se propage et fait de plus en plus de morts, le retour de son frère Amine, toxico et suicidaire, et Alpha, qui pourrait bien avoir contracté ce fameux virus.
Parmi les films Cannois les plus attendus de cette édition, ce dernier Julia Ducournau n’a pas été acclamé autant qu’il aurait du. Avec « Alpha », elle nous prend par surprise, elle nous emmène là où on ne l’attend pas, elle s’éloigne du pur film de genre, du body horror auquel elle nous a habitués jusqu’ici, pour nous plonger dans un pur drame, sombre, lent, déchirant, qui nous prend aux tripes et nous livre une réflexion profonde sur la vie, mais surtout sur la mort.
Un film bouleversant et cru, néanmoins raconté avec douceur, et plein de poésie. Une intrigue principale relativement simple, qui nous ramène indirectement à la pandémie de 2020, et s’ancre bien dans le réel, malgré sa dimension onirique et cette limite floue entre le monde des vivants et le monde des morts.
« Alpha » est dense et condense nos peurs, nos traumas, nos nos deuils et nos valeurs éthiques à travers l’histoire de trois personnages qui nous touchent autant qu’ils nous déchirent.
Couronné par un Tahar Rahim dont la performance ne fait que confirmer le talent, « Alpha » vaut le coup d’œil parce qu’il ne laisse pas indifférent, mais encore et surtout parce qu’il confirme le talent de sa réalisatrice, qui prouve qu’elle est capable de proposer autre chose, de différent et tout aussi fort, que ce pour quoi elle a été acclamée jusqu’ici.
Sortie salle (France) : 20 août 2025, Diaphana Distribution






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