« L'Effacement »
- Charlotte Fuga
- 6 mai
- 1 min de lecture
de Karim Moussaoui (2025)

L’histoire d’un homme qui, avec le décès de son père et l’éloignement de son frère, se perd complètement. Ce film, c’est sa quête de lui même, et en même temps une quête de sens. C’est une réflexion plus vaste sur l’image que l’on entretien, le reflet que l’on cherche à véhiculer, pas pour nous, mais pour les autres, pour satisfaire à la société.
Alors que se passe-t-il lorsque l’on se questionne enfin sur notre place dans le monde et que l’image que l’on renvoie s’éloigne du miroir de notre âme ? Notre reflet disparaît, le reflet de notre âme s’efface.
« L’Effacement » nous entraîne dans ce tourbillon de questionnements, via ce qui parait être une intrigue linéaire, sans pour autant nous apporter des réponses claires. La réalisation est intelligente, Karim Moussaoui ancre son protagoniste dans un réalisme cru, et amène cette dimension onirique suggérée avec un naturel et une aisance presque Lynchienne. La mise en scène, qui reflète l’état d’âme de son protagoniste, est étouffante et oppressante, appuyée par une violence brute sur fond de nature sèche et arride.
Enfin, la force de ce film gît dans la révélation Sammy Lechea, qui révèle tout son talent grâce à son interprétation juste de ce Reda, qu’on cherche à aimer, mais qu’on peine à comprendre.
Sortie salle (France) : 7 mai 2025, Ad Vitam






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