« Jay Kelly »

de Noah Baumbach (2025)

Jay Kelly est un acteur renommé, au sommet de sa carrière, adoré du public. Alors qu’il s’apprête à tourner un nouveau film ambitieux, il croise un ami de jeunesse et remet sa vie en question.

Noah Baumbach revient avec l’histoire touchante de cet acteur qui semble avoir tout réussi dans la vie. Acclamé par ses fans, idolâtré par son staff, il est méprisé par ses filles. En apparence bien entouré, c’est néanmoins la triste histoire d’un homme profondément seul.

Avec sa délicatesse habituelle, Noah Baumbach dresse le portrait d’un homme victime du temps qui passe, d’un artiste égocentrique qui ne s’aperçoit que trop tard que ce succès tant désiré à un prix : l’amour de son public au détriment de celui de sa famille.

Filmé avec beaucoup de tendresse et de bienveillance, le récit se déploie surtout à travers la compréhension et l’évolution des personnages, Jay Kelly d’abord, mais tous ses disciples ensuite. 

Noah Baumbach est à l’écoute de chacun d’entre eux, n’en dénigre aucun et en fait les vrais sujets de sa caméra. Gros plans ou plans larges, les décors et la mise en scène nous ramènent toujours aux personnages et à leur côté profondément humain, à la vulnérabilité derrière les masques qui, tôt ou tard, tombent. 

George Clooney dans le rôle titre est un choix parfait. Ses dents blanches et ses beaux traits d’icône hollywoodienne appuient merveilleusement cette idée de « coquille vide », cette star américaine superficielle, cet homme au beau sourire futile qui a tout pour être heureux, excepté ce qui contribue vraiment au plein épanouissement. 

Loin d’être le meilleur des films signés Noah Baumbach, « Jay Kelly » est tout de même une belle métaphore du genre humain, de celui qui veut tout, celui qui a tout, mais qui demeure éternellement insatisfait.

Sortie salle (France) : 5 décembre 2025, Netflix

@lavisdecharlie