« Frankenstein »

de Guillermo del Toro (2025)

Victor Frankenstein n’est encore qu’un enfant lorsqu’il perd sa mère. Traumatisé par le fait que son père, considéré alors comme le plus grand chirurgien de son époque, n’ait pas réussi à la sauver, il se promet de réussir à contourner les lois de la science pour défier la mort et redonner une chance aux défunts. C’est ainsi qu’il donne vie au projet de sa vie : sa créature.

Présenté comme un film d’horreur, le « Frankenstein » de Guillermo del Toro est bien  plus riche et profond, un vrai film de genre où l’émotion est reine. On n’en attendait pas moins venant du réalisateur mexicain à l’univers onirique. De la même manière que dans ses précédents films, il nous entraîne et nous émeut dans un monde tout à lui, qui résonne fort avec le notre d’aujourd’hui. 

« Frankenstein » est donc bien plus qu’un simple film de genre, il pose un regard doux sur les relations père-fils, ouvre une réflexion sur la peur de l’inconnu, sur la violence face à la différence et sur les liens d’amour inconditionnels qui unissent deux être, cette force aussi pure et aussi grande qu’inexplicable. Del Toro nous embarque dans ce conte, dans les méandres de son imaginaire et nous entraîne dans cette esthétique gothique qui berce cette histoire profondément humaine. 

Les acteurs viennent couronner une réalisation d’ores et déjà réussie et font magistralement vivre ces personnages d’un roman déjà iconique, donnant vie avec authenticité et brio à leurs parts d’ombre et leurs parts de lumière. 

A travers une magie toute à lui, Guillermo Del Toro nous prouve que le monstre, métaphore pour personnifier le différent ; n’est pas toujours le méchant dans l’histoire, et celui-ci nous touche en plein cœur, nous attendris tellement jusqu’à nous émouvoir presque aux larmes.

Sortie salle (France) : 7 novembre 2025, Netflix

@lavisdecharlie