« Ce nouvel an qui n'est jamais arrivé »

de Bogdan Mureşanu (Anul Nou Care N-A Fost, 2024)

Roumanie, décembre 1989. Le régime de Ceaușescu bat son plein et les habitants vivent dans l’espoir d’un changement soudain, mais qui paraît lointain et surtout inaccessible.

Dans son premier long-métrage, Bogdan Mureşanu nous met face au moment clé de l’histoire contemporaine de la Roumanie, celui de la révolution et de la fin de ce régime tyrannique. Des histoires qui s’entremêlent, des personnages confrontés à leurs propres dilemmes, meurtris dqns leurs silences, privés de leur liberté ; dans une ambiance froide, une lumière sombre et des images granuleuses et désaturées.

La mise en scène reflète les états d’âme de personnages et paradoxalement, l’effet dramatique est ici davantage mis en avant grâce à l’absurde de certaines situations, les quiproquos des dialogues et le ridicule de certains personnages.

Mureşanu comprend et rit gentiment de ses protagonistes, permettant de rendre cette page de l’histoire Roumaine, accessible et quelque peu résonnante aujourd’hui.

Un petit film politique, mais aussi un petit film comique, qui fait certes écho à l’alerte de l’état du monde actuel, mais nous renvoie également et surtout un message d’espoir, à travers le rire et la conviction que le désir de liberté rend (presque) tout possible.

Sortie salle (France) : 30 avril 2025, Memento Distribution

@lavisdecharlie