« La Femme la plus riche du monde »

de Thierry Klifa (2025)

L’histoire d’une femme riche et indépendante, blasée et éteinte qui ne sait que faire de son argent, qui rencontre un photographe libertin, un artiste torturé au talent moyen. 

Un amour platonique et possiblement intéressé qui les rapproche au fil du temps, non sans excès, jalousies, et scandales. Une héritière rongée par la jalousie et en manque d’amour maternel. 

Et un majordome, dévoué et discret prêt à tout pour une justice dans laquelle il n’a rien à gagner. 

La réalisation est quelque peu classique, aussi linéaire que le temps qui passe, transportant lentement et préparant le spectateur à ce qui tend vers une possible guerre familiale. 

La mise en scène est royale, des couleurs vives aux décors, en passant par l’extravagance du design de luxe ; avec un soin  tout particulier appliqué pour offrir une esthétique de l’époque, dans l’opulence, sans faille. On en oublie presque les quelques longueurs qui nous tirent vers le dénouement.

Au delà de cette oasis visuelle et du parfait équilibre tragi-comique, la vraie force de ce film gît dans le jeu de ses acteurs. Isabelle Huppert est, comme toujours, impeccable, mais cette fois-ci accompagnée d’un Laurent Lafitte absolument magistral, qui lui vole presque la vedette.

Inspiré très librement de la riche héritière de L’Oréal, Thierry Klifa nous livre avec « La Femme la plus riche du monde » un film dramatique aux accents de comique, qui prend route son ampleur grâce à son casting 5 étoiles.

Sortie salle (France) : 29 octobre 2025, Haut et Court

@lavisdecharlie