« Enzo »
- Charlotte Fuga
- 17 juin
- 2 min de lecture
de Robin Campillo (2025)

Récit d’un adolescent de 16 ans qui choisit de suivre une voie allant à l’encontre de celle qui est attendue de lui, « Enzo » dresse le portrait de toute une génération désireuse de s’affirmer et d’exister indépendamment des attentes et des aspirations à la fois parentales et sociétales.
C’est avec une extrême délicatesse que Robin Campillo et Laurent Cantet racontent l’évolution du personnage de ce jeune homme qui se cherche, qui se perd, pour enfin se trouver.
Une réalisation douce et bienveillante, sans aucuns jugements, accompagne le protagoniste dans cette recherche d’affirmation de soi. Des mouvements de caméra modérés et fluides, une lumière chaude, ainsi que des plans serrés viennent observer et tenter de souligner toutes les émotions dissimulées de ce jeune Enzo, qui cherche à exister par lui-même, et à s’affirmer.
Des personnages qui ont tous beaucoup d’amour à donner, mais qui ne savent pas le communiquer. Ainsi, le casting est à point. Le jeune Eloy Pohu nous transporte complètement dans le quotidien de cet adolescent en crise, qui nous agace parfois, mais nous attendris aussi ; soutenu par des parents inquiets débordant d’amour, avec une Elodie Bouchez qui incarne merveilleusement bien la tendresse maternelle, aux côtés d’un Pierfrancesco Favino tout à fait à point dans sa rigueur paternelle. Mais si « Enzo » nous transporte, c’est surtout grâce au magnétisme de Maksym Slivinskyi, simple et authentique, qui incarne à la perfection cet idéal d’homme libre, à la masculinité presque bestiale qui cache une douceur et une empathie, qui donne au film toute sa beauté.
Rythmé par une bande originale electro, qui constitue probablement la plus grande force du film et désormais signature attitrée de Campillo ; « Enzo » a ce quelque chose d’envoûtant et, à travers sa simplicité, de profondément touchant.
Sortie salle (France) : 18 juin 2025, Ad Vitam Distribution






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